Le Groupama Stadium, aussi appelé "Parc OL", est un stade de football situé dans la commune de Décines-Charpieu, dans l'Est de l'agglomération lyonnaise.
D'une capacité de 59 186 places, il accueille depuis 2016 les rencontres de football de l'Olympique lyonnais, qui se tenaient jusqu'alors au stade de Gerland ainsi que six matchs de l'Euro 2016 et d'autres événements sportifs et culturels. Il est le troisième plus grand stade du pays en termes de capacité, derrière le Stade de France (81 338 places) et le stade Vélodrome (67 054 places).
Initié et financé par OL Groupe, le Groupama Stadium est le bâtiment principal d'un complexe de sports et de loisirs comprenant un parc d'affaires, des centres médicaux et de remise en forme, des hôtels et restaurants, un musée du sport rhônalpin, une zone de loisirs sportifs et le centre d'entraînement de l'Olympique lyonnais.
Le match d'ouverture et le concert inaugural ont lieu le 9 janvier 2016.
Site du stade : http://www.parc-ol.com/
WEBCAM DU CHANTIER
VISITE VIRTUELLE DU STADE
- 1) Présentation du projet
- 2) Un lieu de vie ouvert 365j/365
- 3) Fiche technique
- 4) Financement
- 5) Accessibilité
- 6) Recours et opposition
- 7) Photos et vidéos (image de synthèse)
1) Présentation du projet
GENESE DU PROJET :
Pour Jean-Michel Aulas, président du club, la nouvelle enceinte doit permettre de rapporter à l'OL 100 millions d'euros par an alors que le stade de Gerland ne rapporterait annuellement que 21 millions. La réalisation de ce projet et des prévisions recettes associées permettrait donc d'accroître les revenus du club dans le contexte d'une baisse attendue des revenus liés aux droits de retransmission télévisée.
Le projet OL Land s'inscrit dans une volonté générale des dirigeants du football français pour accroître la qualité de leurs installations (voir Lille, ou Bordeaux) et les rapprocher de la moyenne de l'élite européenne. Une volonté largement appuyée par les instances dirigeantes (LFP, FFF) mais également le gouvernement (rapports Séguin et Besson). Ainsi le rapport Séguin préconise la reconnaissance du caractère d'intérêt général aux grandes enceintes sportives afin d'« éviter le retard pris dans la construction d'OL Land ». La raison d'un tel « état d'urgence sur les grandes enceintes » est que malgré la Coupe du monde de football de 1998, lors de laquelle 420 millions d'euros sur les 600 millions investis avaient été alloués au seul Stade de France, les stades de football français sont nettement moins modernes que leurs homologues anglais et espagnols (bénéficiant de la richesse de la Premier League et de la Liga), allemands et portugais (fortement améliorés pour l'organisation des Coupe du monde de football de 2006 et Championnat d'Europe de football 2004). Le volontarisme français a assez naturellement débouché sur la candidature à l'organisation de l'Euro 2016, finalement couronnée de succès et OL Land fait partie des 12 stades présentés par la France à cette occasion dont 9 doivent être désignés comme « stades principaux » et trois comme « stades de réserve ». Troisième stade par la capacité, OL Land serait le plus important parmi ceux à construire. Ainsi, le quotidien gratuit Metro décrivait le futur complexe de Décines comme « l’un des piliers de la candidature française à l’Euro 2016 ».
Le 20 mai 2011, le Conseil fédéral de la Fédération française de football rend son verdict : le Grand Stade de Décines est retenu parmi les neuf stades titulaires qui accueilleront des matches de l'Euro.
COMPOSANTS DU PROJET : UN STADE ULTRA-MODERNE ET FONCTIONNEL :
1 | Stade – 59 186 places / Siège OL GROUPE
2 | Centre d’entrainement – 10.6 Ha.
3 | Hôtels (100 / 150 chambres chacun)
4 | Immeubles de bureaux
5 | Centre de loisirs
6 | Mail arboré
Surface totale du projet : 45 HECTARES
UN STADE ELITE SELON LES NORMES UEFA AVEC POUR AMBITION LE MATCH D'OUVERTURE DE L'EURO 2016 :
- 59 186 places
- 60 buvettes (600 mètres linéaires)
- 106 loges - 6 000 places VIP
- 350 places pour Personnes à Mobilité Réduite
- 1 km de circonférence du parvis
- 62 000 m² de toiture
- 6 700 places de stationnement dont 2 500 sous parvis
- 20 escalators et 19 ascenseurs
- 6 terrains au standard international
- 2 écrans géants de 72 m²
CALENDRIER DU PROJET :
3 février 2012 : Obtention du Permis de Construire
22 octobre 2012 : Début des travaux de terrassement
12 février 2013 : Signature du contrat de Conception / construction avec Vinci Construction France
27 juillet 2013 : Bouclage et présentation du montage financier
1 août 2013 : Début des travaux (installation du chantier et fondations)
9 janvier 2016 : Inauguration (Lyon-Troyes, 20e journée de championnat)
Juin 2016 : Euro 2016
2) Un lieu de vie ouvert 365j/365 : UN COMPLEXE INNOVANT OUVERT 365 JOURS/AN
UN LIEU DE VIE MODERNE ET UNIQUE :
Espace d’échanges et de sociabilité ultra contemporain, le Grand Stade réunira des équipements et installations synonymes d’activités multiples. Bureaux permanents, hôtels, salles de réceptions et amphithéâtres pour l’accueil de séminaires ; clinique du sport, centre de remise en forme et équipements sportifs modernes pour les loisirs… ce complexe unique en son genre permettra de conjuguer compétitions sportives, loisirs, affaires et divertissement !
UN ESPACE DEDIE AU GRAND SPECTACLE :
Rencontres de niveau mondial, concerts exceptionnels, animations géantes… avec 58 000 places, le Stade des Lumières pourra accueillir des événements de très grande envergure, qu’ils soient sportifs ou culturels.
De plus, grâce à ses infrastructures multiples, il permettra également l’organisation d’expositions ou de happening artistiques géants.
UNE CITE DU MARKETING ET DE L’INCENTIVE :
La location longue durée des loges par les sociétés transformera chaque espace en showroom permanent relié aux activités connexes du stade (centre de loisirs, restaurants, hôtels…).
Parallèlement, le futur club des socios bénéficiera d’un programme de fidélité sur mesure (Fan wall, sièges nominatifs, incentives multiples…), qui lui permettra de profiter d’un droit de priorité sur tous les événements créés au Stade des Lumières.
EN BREF :
Il serait situé dans un complexe qui accueillerait le centre d’entraînement de l’équipe professionnelle, les bureaux du siège d’OL Groupe (3 000 m²), une boutique OL Store et 7 000 places de stationnement. Il comporterait également plusieurs équipements de loisirs et de divertissement, soit deux hôtels (150 chambres chacun), un centre de loisirs (40 000 m²) et une clinique sportive. Des immeubles de bureaux seraient également construits (8 000 m²).
3) Fiche technique
4) Financement
Le coût global annoncé pour le projet est d'environ 640 millions d'€ pour la globalité des 50 hectares, dont 450 millions pour l'enceinte elle-même et 180 à 190 millions d'euros pour les aménagements d'accès. Cet investissement est supporté par l’Olympique lyonnais et plusieurs investisseurs privés et publics, notamment pour les aménagements d'accès. La construction de ces aménagements est d'ailleurs controversée : considérées comme d'utilité publique, ces infrastructures seront financées par les impôts des contribuables, alors que les bénéfices engendrés par la construction du Grand Stade reviendront à des fonds privés.
Le 31 mai 2013, le Conseil général du Rhône retire à l'unanimité deux délibérations, votées en septembre et décembre 2012, portant sur une garantie financière de 40 millions d'euros concernant le stade des Lumières.
Toutefois, l'OL Groupe, qui doit faire face à de graves difficultés financières, a mis du temps à boucler le montage financier des 405 millions d'euros d’investissement qui lui reviennent sur le projet. Le 27 juillet 2013, le plan financier finalement annoncé est le suivant : un financement en fonds propres de l’ordre de 135 M€, un financement obligataire de 112 M€ (deux contrats de financement obligataire avec le groupe Vinci, 80 M€, et la Caisse des dépôts et consignations, 32 M€21), un total de dettes bancaires et location financière de 144,5 M€ ainsi que des revenus garantis pendant la phase de construction pour environ 13,5 M€, soit un total d’environ 405 M€.
5) Accessibilité :
PLAN D'ACCESSIBILITÉ GRAND STADE :
Hôtel de Ville > Grand Stade ==> 26 minutes en transport en commun / 17 km en voiture particulière
Gare Part-Dieu > Grand Stade ==> 24 minutes en transport en commun / 11 km en voiture particulière (via N346)
Aéroport Saint-Exupéry > Grand Stade ==> 20 minutes en transport en commun / 14 km en voiture particulière
UN SCHÉMA D’ACCESSIBILITÉ QUI PRIVILÉGIE LES TRANSPORTS COLLECTIFS À 68% :
6) Recours et opposition :
Opposition : Une dizaine d'associations et de conseils municipaux sont opposés à l'implantation du projet « OL Land » sur la commune de Décines. L'association Canol, acronyme des Contribuables actifs du Lyonnais, qui a publié en mars 2009 un rapport faisant le point sur l'ensemble des nuisances qu'elle estime liées au projet « OL Land », dans lequel, reprenant les expressions de partisans au projet, elle affirme que la communication adverse tend à « marginaliser les opposants dans une posture "politicienne", "obtue", "intéressée", "poujadiste", "aigrie", "catégorielle", "stérile" ou "passéiste" » (p.39) ; l'association Carton Rouge et une dizaine d'autres associations listées par ses soins et plusieurs conseils municipaux de communes voisines (Chassieu, Meyzieu...), d'obédiences politiques variées (UMP, PS, ...), ont également annoncé leur opposition au projet.
Des habitants de Décines et du Grand Lyon se mobilisent contre le projet perçu comme injuste. Ils contestent celui-ci pour des raisons environnementales, de bien être, de qualité de vie et d'illégitimité de l'utilisation de fonds publics pour servir des intérêts privés.
Une majorité des terrains réquisitionnés pour la construction des infrastructures liées au Grand Stade sont des terrains agricoles. La communauté urbaine prévoit avant janvier 2013, l'expropriation d'une quarantaine d'agriculteurs qui s'indignent du « complot Collomb-Aulas », à plus forte raison car leurs terrains (représentant leurs habitations et leurs lieux de travail) seraient indemnisés par la somme d'un euro le m². Pour l'association Carton Rouge : « accepter "OL Land" c'est ... à chaque rencontre voir des colonnes de cars de CRS, entendre le bruit des grenades et respirer des gaz lacrymogènes, supporter le stationnement sauvage et anarchique devant chez soi, être bloqué dans des embouteillages en début et fin de rencontres, assister à des batailles rangées entre supporters, ne plus pouvoir recevoir d'amis, sentir l'urine de shootés à la bière sur ses clôtures... etc....», alors qu'elle avait publié un communiqué, à l'origine du projet, disant n'être « pas contre la construction d’un grand stade [ailleurs] dans la région lyonnaise ».
Les opposants au projet soulignent qu'alors que le métro dessert le stade de Gerland, la ligne de tramway la plus proche d'OL Land (T3) a une capacité bien inférieure à celle du métro, alors même que le futur stade aura une capacité supérieure à celui de Gerland. Ce constat s'est aggravé lorsqu'en avril 2013, la déclaration d'utilité publique du prolongement de la ligne de tramway a été retoquée par le tribunal administratif.
Le grand stade est aussi contesté pour ce qu'il représente en termes de « collusions entre les actionnaires du groupe OL, les dirigeants des collectivités territoriales (mairie de Lyon, Grand Lyon, Conseil général), les syndicats mixtes (Sytral) et le patronat lyonnais (Olivier Ginon, la CGPME etc...) ».
Le 26 juin 2012, face à trois plaintes contestant la validité de la déclaration d'utilité publique accordée par la Ministre des sports le 11 mai, le rapporteur public, après avoir conseillé le rejet des premières requêtes, a recommandé l'invalidation de cette DIG pour insuffisance du dossier de demande préalable. Le 17 juillet 2012, le tribunal administratif de Lyon rejette les trois requêtes de riverains du futur stade et confirme le caractère d'intérêt général du projet.
Le 22 mai 2013, sort un documentaire de 52 minutes nommé "corrompu[e][s] Grand Stade OL-land syndrome de notre société" traitant de manière pédagogique l'ensemble de l'affaire OL-land. Ce documentaire permet de comprendre certaines motivations de Jean-Michel Aulas, celles des différents politiques acteurs de cette affaire et toutes les conséquences de la construction d'un tel ensemble immobilier.
Opinion publique : Un sondage Ipsos commandé par l'Olympique lyonnais et effectué le 6 et le 7 décembre 2007 dans le Grand Lyon montre que 76 % des habitants sont favorables au projet et 10 % seraient absolument contre. Dans les communes de Décines, Meyzieu et Chassieu 62 % des personnes interrogées sont favorables et 21 % seraient tout à fait contre.
Un autre sondage, publié en octobre 2009, montre que 74 % des habitants du Grand Lyon seraient favorables à la construction du nouveau stade. Ce chiffre tombe toutefois à 54 % dans les communes concernées par l'implantation ou limitrophes de la future enceinte (Décines, Chassieu, Meyzieu).
Pour sa part, le conseiller régional Vert Étienne Tête, opposant résolu au projet, note que selon un sondage CSA réalisé par téléphone les 15 et 16 janvier 2008, le projet de Grand Stade arrive en dernière position des priorités formulées par la population lyonnaise40. De même, un sondage CSA-Carton rouge publié le 15 juin 2009 démontrerait que 71 % des Français sont opposés à un financement à la fois public et privé du projet.
Du 11 au 18 janvier 2010, le magazine LyonPlus pose à ses lecteurs une question « sans valeur de sondage » : « L'Olympique lyonnais doit-il quitter Gerland [ie. quartier où se trouve le stade actuel] pour Décines [ie. le projet OL Land] ? » Sur les 11 000 avis exprimés, 89 % optent pour le « Non » et 11 % pour le « Oui ». Manuel da Fonseca, éditorialiste de la rédaction, commente les résultats en écrivant notamment « le lieu d'implantation du futur Grand Stade de l'OL reste un sujet brûlant. Au fil de la semaine, on a ainsi vu les pro Gerland utiliser tous les moyens (humains et aussi techniques [sic]) pour faire gagner le « Non » au départ de Gerland. L'autre camp a riposté, mobilisé ses propres troupes, mais avec moins de succès. ... Cette question montre que le débat, dans l'opinion, est loin d'être tranché. ».
En octobre 2010, un sondage internet effectué pour Mag2 Lyon, demandant s'il fallait construire le grand stade de Décines dans les plus bref délais donnait 35 % de votes favorables et 59 % d'opinions défavorables au motif que les coûts pour le contribuable seraient trop élevés, un sondage aussitôt affiché en copie d'écran sur certains sites internet d'associations ou de collectif d'associations opposés au projet à Décines.
Difficultés légales : Le 11 juillet 2008, le commissaire enquêteur a donné un avis défavorable à la révision du plan local d'urbanisme et à l’implantation du projet de la holding OL groupe. Fin septembre 2008, le commissaire enquêteur a rendu un nouvel avis, cette fois-ci « favorable sous réserves ». D'après le maire de Chassieu, ce revirement constituerait « une première vis-à -vis du droit des communes ». Le Grand Lyon a préféré relancer la procédure de révision du PLU. Toutefois, la Chambre régionale des comptes de Rhône-Alpes, dans un rapport rendu public le 4 mars 2009, a pointé un certain nombre de dépenses et les largesses du Grand Lyon au profit de l'OL ainsi que des absences d'évaluation46.
Le 10 décembre 2009, la Cour administrative d'appel de Lyon, décide que « la délibération du Conseil de la Communauté urbaine de Lyon du 9 juillet 2007 prescrivant la révision du Plan Local d'Urbanisme sur la commune de Décines est annulée ». La Cour administrative d'appel avait été saisie par l'association Carton Rouge. Les effets de cette décision sont faibles pour l'instant : une nouvelle révision du PLU avait été adoptée 5 mois auparavant, en juillet 2009, et c'est cette révision qui fait autorité. Mais l'association Carton Rouge compte s'appuyer sur le jugement pour faire annuler le PLU 2009.
Demande et obtention du permis de construction : L'Olympique lyonnais a déposé une demande de permis de construire le 18 janvier 2011. Le club espère obtenir l'autorisation avant le 1er septembre 2011. Cette demande a été déposée alors que le terrain est toujours non-constructible... Mais il y avait urgence pour limiter le coût de construction. En effet, la nouvelle carte de France de risque sismique, officialisée en décembre 2010, élargit les zones nécessitant la prise en compte de ce risque dans la construction des infrastructures (surtout niveaux 3 à 5). Cette carte est à prendre en compte pour tous les permis de construire déposés à partir du 1er avril 2011. Le site du Montout à Décines-Charpieu passe en zone 3 (risque modéré) alors que Gerland reste en zone 2 (risque faible). À Lille, l'agglomération lilloise a demandé à ce que les constructeurs prennent en compte la nouvelle carte pour le nouveau stade dont le permis est déjà accordé. Aucune demande de ce type à ce jour ni du côté des autorités lyonnaises ni des édiles décinoises. Le 12 décembre 2011, le conseil communautaire du Grand Lyon décide de voter en faveur d’une modification du plan local d’urbanisme de Décines, ce qui constitue une étape de plus vers l’obtention du permis de construire. Ce dernier est signé par Pierre Crédoz, maire de Décines, le 3 février 2012. Il est à nouveau validé par le Tribunal Administratif de Lyon le 21 décembre 2012 pour éteindre les dernières oppositions de l'Asssociation Carton Rouge.
7) Photos et vidéos
Vidéo
Rendus
Site avant terrassement - Décembre 2012
Site après terrassement - Juillet 2013
Pose de la première pierre - 12 novembre 2013
Photos du site avec premiers travaux et grues - 12 novembre 2013