La fameuse mauvaise foi lyonnaise. Après avoir jalousé le PSG toute l'année ("Si l'OL était riche, on serait champions !"), les voilà à jouer les revèches après le match de jeudi ("Si le match avait été à Lyon, il y aurait eu autant d'ambiance"). Impressionnant, ce sentiment d'infériorité.
Comme si, après avoir des décennies espéré leur nouveau stade comme un trophée, ils étaient déçus de voir que si le stade a changé, les supporters, eux, non et que le fait que les regards se tournent, à l'issue de l'Euro, vers le Vélodrome et non leur bijou autoroutier les faisaient un peu tiquer. Bref, tous les médias nationaux et surtout internationaux ont relevé au cours de cet Euro que le Vélodrome était de loin le stade le plus impressionnant, le plus marquant, parfois le plus beau, et à chaque fois celui dans lequel l'ambiance était la plus forte. Et personne n'a évoqué l'ambiance club à l'année. Personne n'a dit que c'est grâce à l'OM que le Vél était le meilleur stade, ça serait absurde, d'autant plus que le public pour l'Euro n'est pas le même que le public club. Simplement, outre l'enjeu, il est évident, et c'est de la mauvaise fois que de le nier, que c'est à Marseille que le 12e homme est le plus porteur. Question de culture, certainement. On a vu des matchs de l'EDF dans certains autres stades où le public chantait des "olé" pour célébrer une victoire contre une équipe de niveau D2, certainement les mêmes qui sifflent leur équipe quand il y a 0-0 à la pause ... Voilà, pas la même culture, c'est tout.
Si l'on suit l'argument imbattable de certains ("Ca dépend de la capacité"), alors le SDF devrait être un vrai chaudron ; ça ne l'a jamais été. L'ambiance d'un stade n'a jamais dépendu de sa capacité. A fortiori, plus un stade est grand, plus il est difficile de le remplir. Et 10 000 personnes dans un stade de 10 000 places font plus de bruit que 40 000 personnes dans un stade de 60 000. Bref, encore des évidences.
Mais bon, laissons parler des gens "neutres".
Quand tu vois le Vélodrome en folie comme ça… Il faut féliciter cette ville de Marseille. C’est incroyable, cette atmosphère. Elle n’est pas comme ça au Stade de France, c’est dommage. Ça nous pousse à ne rien lâcher.
Patrice EVRA -
http://rmcsport.bfmtv.com/football/euro ... 02842.html
LA FRANCE ira conquérir dimanche au Stade de France le troisième sacre européen de son histoire, mais le public de Marseille est déjà assuré du titre de la plus grosse ambiance des matchs des Bleus. L'équipe de France s'est imposée au milieu d'un stade Vélodrome bouillonnant à souhait, vibrant à l'unisson de onze joueurs survoltés et galvanisés par ce phénoménal soutien. Dès l'avant-match, le ton était donné par un « clapping » d'inspiration islandaise et dont le résultat n'avait rien à envier à nos meilleurs amis scandinaves.
« La Marseillaise » hurlée à pleins poumons devait s'entendre jusqu'au Vieux-Port et, sous le toit en forme de vague du nouveau Vélodrome, les paroles roulaient en furie comme les galets ballottés par les rugissements d'un océan bleu. Alors que les coéquipiers d'Hugo Lloris sont souvent chahutés, l'hymne est repris régulièrement comme on lance une bouée de sauvetage. Car en face, il y a aussi 20 000 supporteurs allemands pour rappeler s'il en était besoin que les tribunes de Bundesliga sont les plus euphorisantes d'Europe. Mais celles du Vélodrome ne sont pas en reste. Les actions allemandes sont ensevelies sous les sifflets quand chaque percée française est portée par une onde assourdissante. Le volume est trop fort, impossible de parler à son voisin. Un public en transe. On hurle de plaisir, on crie de désespoir puis on chavire de bonheur quand Griezmann ouvre le score juste avant la pause. Le public entre alors en transe, certains se lancent dans de folles sarabandes que ne renierait pas Pogba. A la reprise, c'est encore l'attaquant de l'Atlético de Madrid qui vient réclamer encore plus de soutien au pied du kop tricolore. Le stade devient alors un volcan, un soutien sans faille, un allié précieux. Puis bascule dans l'euphorie la plus totale quand Griezmann signe son doublé. Après avoir retenu son souffle sur chaque action allemande, le stade se lance dans une folle fête au coup de sifflet final. Elle durera toute la nuit dans la cité phocéenne.
LE PARISIEN -
http://www.leparisien.fr/informations/l ... 950413.php
La soirée fut une clameur. A la hauteur d’un accomplissement majeur qui avait tant manqué au football français. Cela faisait une décennie que la France et son équipe nationale attendaient ça. Et quel plus bel écrin que le Stade Vélodrome pour renouer avec la grandeur et l’histoire, celle qui s’écrit avec un grand H et sans pluriel ? La réponse est simple : dans l’Hexagone, il n’en existe pas. Antoine Griezmann et ses copains n’oublieront pas de sitôt ce deuxième crochet de l’Euro au Vélodrome. Si le premier, face à l’Albanie, fut chaud, cette demie a été incandescente. Et, plus que tout, assourdissante. Dans les tribunes populaires comme dans les loges, impossible de s’entendre. Sur le terrain, communiquer n’a pas non plus été chose aisée. Mais, qu’importe, la communion l’a emporté sur tout le reste.Si André-Pierre Gignac n’a pas été le moins ovationné au moment de la présentation des équipes, le Vélodrome n’a pas fait de jaloux quand il a fallu scander les noms des 23 futurs finalistes de l’Euro. Il n’a pas non plus été avare en matière de décibels lorsqu’il il s’est lancé dans une Marseillaise qui aura rarement été aussi prenante. Parfois, elle peut bloquer. Inhiber. Elle a magnifié les Bleus. Les a portés vers le Stade de France.
"Quand on voit ce stade gonflé à bloc…"
Les vagues bleues sont descendues des tribunes tout au long d’une fête à la maison qui n’a que peu d’égale dans l’histoire du football français. Seuls le France - Portugal de 1984, déjà à Marseille, ou le France - Ukraine de 2013 sont comparables à la clameur qui a accompagné cette chaude nuit estivale. France - Brésil 1998 avait été un match de cols blancs, plus que de cols bleus. Didier Deschamps s’était d’ailleurs ému de ce supporterisme très costard-cravate en plein cœur du Mondial. Dix-huit ans plus tard, DD a vécu autre chose qu’il a résumé par ces quelques mots : “Quand on voit ce stade gonflé à bloc…”
EUROSPORT -
http://www.eurosport.fr/football/euro-2 ... tory.shtml
Incandescent. Fusionnel. Et même irrationnel. La légende du Vélodrome n’est pas usurpée. Que vous soyez marseillais, parisiens, niçois, nantais ou bordelais, impossible de résister à la fureur de l’enceinte phocéenne. D’ailleurs, pourquoi vouloir y résister tout simplement ? Soirée de prestige oblige, le Vel’ a parfaitement assumé son fameux rôle de 12e homme lors de la qualification des Bleus pour la finale de Leur Euro. Une expression toute faite la plupart du temps au moment d’évoquer le soutien de supporters. Pas jeudi soir. Pour une soirée qui restera à jamais gravée dans la mémoire collective. Et forcément un peu dans celles des Allemands qui endossent à leur tour le costume du perdant, comme les hommes de France avant eux en 2014, 1986, 1982.
Que dire des secousses ressenties lors de l’ouverture du score d’Antoine Griezmann juste avant la pause ? Incroyables. Celles après la deuxième réalisation du meilleur buteur de l’Euro au cœur de la seconde période ? Prodigieuses. Et cette image des vingt-trois tricolores qui se ruent sur le héros du soir, en communion totale avec un public en liesse. Ou encore la folie furieuse au coup de sifflet final. «On a envie de rendre les gens heureux», nous avouait Olivier Giroud avant le début de la compétition. Mission largement accomplie jusqu'à maintenant.
Difficile de rêver meilleur écrin que le stade Vélodrome pour une demi-finale d’un Championnat d’Europe. Les Bleus de Didier Deschamps en ont parfaitement pris conscience. A l’image d’un Antoine Griezmann harangueur au moment de fêter son penalty avec une partie du virage nord, puis de réclamer l’appui des supporters, côté sud, au retour des vestiaires. Autant de signes qui ne trompent pas. Encore moins dans pareille occasion. Des Marseillaise à vous faire décrocher les poumons, des «Allez les Bleus» frissonnants ou le traditionnel «Aux armes …» cher au peuple phocéen. Et même le fameux «Huh», ce cri guerrier emprunté aux fabuleux Islandais. Le Vélodrome a offert un récital, comme il est l’un des rares stades de France à savoir (pouvoir ?) le faire.
LE FIGARO -
http://sport24.lefigaro.fr/football/eur ... ble-813969
Ils vous en faut encore, les lyonnix ? Je vais vous chercher les journaux anglais, slovaques, italiens, allemands ? (non au cas où "Le Parisien" serait trop marseillais ?)