Ainterexpo : Floriot décroche le marché de la construction du hall D
« Je suis impatient de poser la première pierre. » Lundi soir, non sans un certain soulagement, Michel Fontaine a annoncé le verdict : le groupement SRC Floriot de Bourg-en-Bresse a remporté le marché de construction du hall D d’Ainterexpo. « Cela ne veut pas dire que les autres projets n’étaient pas bons mais, au final, il y en a un qui arrive devant », a argumenté le président de Bourg-en-Bresse agglomération, la structure intercommunale qui assure la maîtrise d’ouvrage de la restructuration et de l’extension des locaux du parc Ainterexpo.
Le local de l’étape a donc su tirer son épingle du jeu face à quatre autres candidats en proposant un avant-projet sommaire qui a séduit le jury. Rouge et noir à l’intérieur comme à l’extérieur, le nouvel équipement s’inspire fortement de la forme des halls existants. Entrée VIP, salle de presse, salle d’entraînement du centre de formation, locaux techniques, loges, entrée public séparée de celle des sportifs… Tout a été pensé pour rendre ce nouvel outil le plus fonctionnel possible. Floriot a surtout travaillé la polyvalence de cette salle à vocation sportive, culturelle et événementielle en offrant la possibilité d’organiser des salons, des séminaires et des banquets en plus de la configuration basket avec 3 548 places et concert avec une jauge variable de 1 939 à 5 137 places. Mais ce qui a sans doute fait la différence, c’est de concevoir à la fois une façade d’entrée, tournée vers le nord, et une façade sud perçue dès l’entrée de ville. « Avec mon œil de maire, je suis particulièrement satisfait du traitement de l’arrière de la bâtisse. Les gens qui arriveront à Bourg ne verront pas un mur brut », a souligné Jean-François Debat.
Difficile, cependant, de comparer le lauréat aux autres candidats : les élus n’ont pas souhaité communiquer les quatre autres propositions. Seule remarque de Michel Fontaine : « Nous n’avons pas voté en bloc, de façon arbitraire pour tel ou tel dossier. Une équipe était en deçà mais nous avions quatre projets de haut niveau. » Alors comment s’est faite la sélection ? Le prix de l’offre comptait pour 40 %, la qualité fonctionnelle et l’architecture pour 30 %, la qualité technique pour 15 % et le délai d’exécution pour 15 %. Soit un total de 700 points d’analyses liées aux contraintes acoustiques, scéniques et aux aspects de polyvalence. « Les plis étaient anonymisés », a insisté le président. « C’est une procédure très stricte. Vous cochez des cases sur des points aussi variés que le coût énergétique, la largeur des coursives, le choix des matériaux, la durabilité du bâtiment et, au final, l’un des candidats arrive en tête. »
Coût total de l’opération : 18,8 millions d’euros. « C’est le moins cher et le moins disant », a dévoilé Michel Fontaine. « On est dans l’enveloppe, le plus cher étant à 20,5 millions d’euros. » Avec la réhabilitation des trois halls existants, l’enveloppe est de 33 millions d’euros avec un financement 50 % agglo et 50 % région, département, chambres et État par le biais du Centre national du développement du sport.
Quant à la délégation de service public, elle s’arrête en 2014 : « Nous avons prévu de la relancer avant la fin des travaux, fin 2012, pour avoir le gestionnaire six mois plus tard en 2013 avant la livraison du bâtiment. » Restera alors à trouver un nom à ce hall D… Un concours devrait être organisé dans le cadre du salon de l’habitat.
Présentation vidéo
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