el-cacao a écrit :
Le club aura déjà racheté le stade

Mais je suis sûr que pour l'euro 2016 il y aura surement des parties du stade qui seront peintes.
Je veux bien cacao, mais c'est déshabiller Jacques pour habiller Paul, ce sera le club qui va se manger 30 ans de béton non protégé et donc abimé.
Sinon, j'avais un peu la flemme mais j'ai retrouvé un article que j'avais lu il y a un temps et dont je me souvenais en parlant des problèmes d'entretient d'infrastructures en Amérique du nord.
Le tout pour mettre en perspective cette "politique" de "laisser le béton brut".
Tout est sourcé (photos comprises) de
http://www.les-crises.fr
Le cancer du béton
Le second problème est qu’une partie de ces infrastructures est malade, affectée par ce que l’on appelle le « cancer du béton ». Le béton se désagrège localement, mettant à nu des pans entiers de structure laissant voir leurs armatures rouillées, cette maladie est causée par le sel. Le sel provient de deux sources, des sels de dégivrage répandus sur les routes en hiver et de l’eau de mer. Nous ne connaissons pas les chiffres de l’extension de cette maladie du béton, il est cependant certain qu’un grand nombre de structures dans le monde sont contaminées par l’une ou l’autre de ces sources de sel.
Le béton est un matériel poreux. Il absorbe d’importantes quantités d’eau salée qui migrent dans la structure au fil du temps, par capillarité, comme du café dans un bloc de sucre. Une fois dans les pores du béton le sel n’en ressort plus, il s’accumule au fil des hivers et des embruns. C’est lorsqu’il arrive au niveau des premières armatures, situées à quelques cm en dessous de la surface, que le sel va commencer son travail de sape. La rouille étant plus volumineuse que le fer, elle va faire éclater à force la couverture de béton. Une fois initiée, la corrosion ne s’arrête plus, le béton va alors lentement pourrir de l’intérieur et la structure va s’affaiblir.

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Les conséquences pour les structures
Cette maladie est progressive et les conséquences sont souvent proportionnelles à l’avancement de la contamination.
La première conséquence est que la chaussée va se défoncer, et que des secteurs entiers de l’ouvrage ne seront plus carrossables. Obligeant le propriétaire à fermer partiellement la circulation sur son ouvrage.
La seconde conséquence est que des blocs de béton sont susceptibles de se décrocher et de tomber sur le trafic, le propriétaire doit alors prendre des mesures de précaution en enrobant l’ouvrage de grilles protectrices.
La conséquence ultime de la corrosion est la chute du pont, comme par exemple dans le cas du pont de Minneapolis en 2007. Cependant, le cancer du béton n’est que rarement la cause directe d’un effondrement de pont, mais il affaiblit tellement la structure qu’il en est un acteur majeur.

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Le cas de l’échangeur Turcot :
Cet échangeur autoroutier connecte 3 autoroutes majeures au centre de la ville, la structure en béton est tellement dégradée, qu’il est aussi prévu de la détruire pour la reconstruire à neuf. Le coût total de l’opération s’élève à 3.7 milliards de CAD. Cet échangeur a été inauguré en 1967 et avait couté 24 Millions de CAD à l’époque.

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Prenez bien en compte le chiffre de l'exemple de l’échangeur Turcot au Canada. Ils prévoient une destruction et reconstruction pour un coût de presque 4 milliards de CA$.
Comme je le disais, les USA ont un problème pharaonique pour n'avoir pas pris en compte le revêtement de leurs infrastructures béton/ferraille.
Ils ont 600 000 ponts autoroutiers dont 217 000 sont recensés comme déficients, imaginez les chiffres. Et je compte pas les structures ferroviaires.
Bon, je suis parti un peu loin, mais je voulais souligner les conséquences d'une vision à court terme de l'entretient de grosses structures béton et acier.