par dispo74 » 20 Oct 2012, 22:23
Article du Dauphiné-libéré (ce jour) : Tout aurait peut-être pu se décider jeudi dernier. Le 18 octobre, date fixée en juin dernier pour une réunion au sommet entre le club, les responsables régionaux, départementaux et les élus des différentes communes concernées, ainsi que Franck Riboud, président d’honneur de l’ETG et PDG de Danone. Un rendez-vous finalement décalé début novembre. Avec, on l’espère du côté du club haut-savoyard, enfin des réponses concrètes. Aujourd’hui, le modèle économique a été trouvé et ce ne sera pas une question d’argent. Pour l’heure, seul Seynod a fait une proposition concrète, via la C2A (Communauté d’Agglomération d’Annecy).
Trois sites et pas que des avantages
Après le retrait de la piste thononaise, plutôt utopique, en octobre 2011, les sites ciblés restent Seynod, Findrol et Etrembières. Dans l’absolu, cette dernière ville occupe une très bonne place dans le cœur de l’état-major de l’ETG. Sauf que la situation est là-bas inextricable avec des sols pollués a priori inutilisables. La piste Findrol, centrale à l’échelle du département, bénéficie, elle, du soutien du député-maire de Bonneville Martial Saddier, mais le manque d’activité en ces lieux inquiète. Le stade devra accueillir une galerie marchande et l’implantation de cette enceinte à cet endroit a été comparée à “une bassine d’eau dans le désert” par un influent élu annécien.
Reste donc Seynod et le terrain de la Pilleuse, à deux pas du nouvel échangeur autoroutier de l’A41. Cet emplacement devait initialement être dédié au patinage de vitesse et au curling avant la déconfiture d’Annecy 2018. À l’époque de l’accession en L2 de l’ETG, Annecy n’avait jamais montré une farouche volonté d’accueillir un club de football dans ses murs. Depuis, les JO se sont évaporés et les mentalités ont un peu évolué. Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy et président de la C2A, pousse pour que Seynod décroche le pompon, aidé par le sénateur Pierre Hérisson et l’ancien président de l’Assemblée Nationale Bernard Accoyer.
L’agglomération annécienne investirait 10 millions d’euros dans le projet, dont 6 millions pour la cession du terrain. Seynod représenterait aussi un choix philosophique avec un recentrage géographique au niveau des Pays de Savoie plus que de la seule Haute-Savoie, avec en filigrane ce désir de départementaliser le club. Mais la plupart des supporters historiques sont opposés à cette perspective.
Nouveau stade et nouveau nom ?
Cela consoliderait aussi, à terme, le désir d’un changement de nom à vocation plus régionale, ce qui est dans les tuyaux depuis un bon bout de temps. Selon nos informations, Evian Thonon Gaillard pourrait ainsi devenir Evian Savoie Léman dans un avenir plus ou moins proche. Dernièrement, des bruits ont également mené le stade vers les communes d’Epagny et Metz-Tessy, où le centre de presse des JO 2018 aurait été construit. Un projet semble-t-il mort-né. “Ce n’est pas fondé, nous ne sommes pas au courant et Seynod me paraît l’endroit le plus adéquat”, assure Ségolène Guichard, maire de Metz-Tessy. “Cela a été évoqué par le passé mais ce n’est plus le cas. J’ai toujours soutenu le projet de Seynod et je continue à le faire”, assure Rigaut. Selon le temps que cela prendra, l’ETG restera au Parc des Sports d’Annecy avec qui une convention a été signée jusqu’en 2015 mais qui sera facilement renouvelable. Mais Trotignon et l’ETG ne veulent pas traîner en route et aimeraient obtenir leur nouvelle propriété pour 2016. “Le stade doit rapidement devenir une source de revenus et non pas de dépenses”, assure le président. Pendant ce temps-là, le sablier s’égraine